SPOIL /!\ Attention, si vous n’avez jamais joué au jeu… Vous vous exposer à un spoil (partiel mais spoil quand même) de l’histoire.

Contexte

Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai effectué mes 3 dernières années d’études (ingénierie) par alternance… Au sein du Groupe EDF… Dans un service de maintenance hydro-électrique! Avant mon entrée dans ce service… Je n’y connaissais vraiment rien (ou plutôt pas grand chose). D’ailleurs, je n’ai pas la prétention d’être une experte, mais j’ai découvert là bas un outil de production que j’ai énormément apprécié, ainsi que des collègues passionnés et qui avaient envie de transmettre cette passion.

Quand on se promène un peu en France dans des régions montagneuses, vallonnées ou simplement à proximité d’un fleuve (type le Rhône) on remarque vite que l’hydro-électricité est là… Partout. Et j’ai compris que le travail que je faisais en tant qu’apprentie, pour apporter une pierre à la famille de l’Hydraulique, c’était juste génial. J’ai eu l’occasion de me faire plus d’un torticolis sur les diverses routes de France, admirant les édifices et les ouvrages… Les vannes, les conduites forcées…

Ce qui me rendait fière, c’était de savoir à quoi elles servaient, et pourquoi elles étaient là… D’expliquer à ma famille et mes proches l’intérêt ; et ce que moi je faisais autour de ça… Et surtout d’y contribuer. Un monde technique au beau milieu de la nature, l’eau parfaitement maitrisée par l’homme pour produire de l’électricité. En un mot très à la mode : je me sentais « Corporate« .

Et le vif du sujet ?

Eh bien le vif du sujet j’y arrive! C’est ce jeu… The Last of Us, que tout le monde (moi y compris) trouve grandiose. L’histoire est formidable (on sent que derrière se cachent de vrais scénaristes) et la réalisation graphique est parfaitement maitrisée par Naughty Dog, studio réputé pour fignoler ses jeux.

Bref, j’avance dans cette belle histoire que beaucoup connaissent… Et je me trouve là… à l’aval de la centrale. Inutile de vous dire qu’à cet instant tout s’arrête dans ma tête… Et la joueuse laisse place à l’ingénieur, qui regarde avec attention chaque détail.

Là où vous voyez des pixels, moi j’y vois la vraie vie… J’observe le génie civil, les passerelles, les vannes, un peu tout sauf l’histoire finalement… lol !

Les vannes à la sortie de la centrale ressemble (pour pas dire que c’en est) à des vannes segments sans volet.

La comparaison est plus que frappante… En tout cas pour moi, c’est plus qu’évident. L’équipe de designer de The Last of Us et Naugthy Dog a bien bossé ; car dans chaque détail on retrouve du réalisme… Notamment avec les têtes de machines… Il manque certains organes aux environs, mais le but de leur centrale n’était pas vraiment de produire de l’électricité en toute surêté, non ? 🙂

 

Une ingénieur qui rêve Jeux-vidéo

Parfois je me dis que j’aimerai bien être, un jour, en « consulting » d’un projet de jeux-vidéo, qui se base forcément sur des experts technique pour rendre les décors des jeux crédibles… Tout comme on se base sur des historiens pour faire les assassin’s creed. C’est dans ce genre de détail visuel… qu’on prend conscience de la beauté du jeu. Si jamais… Je laisse ça là !

Et Maintenant?

Aujourd’hui je ne regrette pas mon choix, la voie que j’ai choisi. Je suis fière d’être une ingénieur de l’industrie… Fière des valeurs qu’on peut porter en travaillant dans des usines… Être sur le terrain, au plus près de l’action… ça a un côté super excitant et super enrichissant… Je crois que j’ai tout simplement un coup de cœur pour le terrain… Que j’espère retrouver très bientôt.

Les centrales hydro-électriques ont été pour moi un coup de coeur. J’ai une personnalité qui marche « à l’affectif » comme ça… Quand j’aime ; je m’investis… Aujourd’hui tout cet univers me manque… Je suis actuellement dans des démarches pour « rattraper » cette voie. J’ai le dynamisme, l’envie d’apprendre, de partager et la motivation qui va avec. J’aime l’hydraulique, j’aime la technique et j’aime les femmes et les hommes qui y travaillent… Un jour peut-être…

C’est là que je me sens heureuse. Au milieu d’une centrale, dans le ronronnement des machines.